Le malade d’Alzheimer, même s’il ne dispose plus de toutes les capacités qui ont été les siennes, reste un adulte ayant un rôle social à jouer dont il faut préserver la dignité. L’action des aidants familiaux et professionnels s’articule aussi bien autour de l’autonomie et des fonctions cognitives qu’autour de la conscience de soi. Tout doit être fait pour que la personne malade garde le sentiment de « qui elle est » le plus longtemps possible. C’est souvent aux aidants de se souvenir des règles de vie, des valeurs, des talents de la personne malade pour faire les bons choix d’activités et de prises en charge et assurer ainsi une meilleure qualité de vie. L’enjeu majeur sera de comprendre et s’adapter au maximum auprès du malade.
1/ S’adapter à sa réalité
Rejoindre la personne là où elle est même s’il ne s’agit pas de votre réalité est un moyen de rentrer en communication avec elle. Une activité partagée – un massage, la lecture d’un livre, la réminiscence d’un événement – peut s’avérer, au stade avancée de la maladie, le seul moyen de préserver une relation.
2/ Se souvenir de ces goûts
La personne souffrant d’Alzheimer ou toute autre maladie dégénérative reste avant tout un être humain. Se souvenir de la personne avant qu’elle ne tombe malade permet de comprendre son comportement actuel et de l’interpréter pour mieux communiquer. Cette connaissance permet aussi de faire les bons choix d’activité en concordance avec les habiletés, talents et aspirations de la personne et ainsi la valoriser.
3/ Séparer les symptômes de la personne
Sous l’effet de la maladie, le comportement de la personne change. Ce sont souvent ses pulsions qui la guident. Les sautes d’humeurs et les comportements inappropriés modifient l’image que l’on a de cette personne et rendent l’accompagnement difficile. Dans ces moments là, ayez toujours en tête que c’est la maladie qui parlent et non l’individu.
4/ Offrir des cadeaux
Donner des cadeaux à des occasions spéciales participe à une routine thérapeutique basée sur le réel. Cela fixe les personnes sur l’instant présent. C’est aussi l’occasion de parler des anniversaires passés… Le cadeau en lui-même peut aussi être thérapeutique : stimuler les fonctions cognitives, entraîner les mains et le geste fin, stimuler les sens… Ces cadeaux sont à choisir selon les stades du processus de dégénérescence. Pour vous aider à choisir le bon cadeau, cliquez ici.
5/ Lui rendre visite
La qualité de vie d’une personne malade dépend beaucoup de leurs liens avec les autres. Lors de vos visites, limitez les distractions (pas de télé…). Captez l’attention de la personne en vous positionnant face à elle. Etablissez un contact visuel et rappelez-lui qui vous êtes. Appelez-là par son prénom pour renforcer sa prise de conscience identitaire. Créez un contact tactile si besoin pour établir une connexion. Attention au ton de votre voix, la personne détectera immédiatement le moindre stress ou si vous n’êtes pas totalement sincère.
6/ Lui proposer des activités qui font du bien !
Essayez de canaliser les errances et améliorer la qualité du sommeil par des activités motrices constructives. Vous pouvez calmer l’agressivité par des séances de relaxation ou en salle multi-sensorielle.
7/ Etre présent
Le soutien d’un entourage est très important pour la personne malade. Quand vous ne pouvez pas être présent physiquement, soyez à ses côtés par la voix… Un message enregistré peut être un réconfort…
8/ L’intégrer dans les tâches et les activités de groupe
Perdre le sentiment d’être utile est très difficile pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Il est important de l’intégrer dans les activités de la vie courante même si cela nécessite quelques aménagements. La personne pourra peut-être non pas faire la totalité de la tâche mais seulement une partie…