Une vie comme à la maison ?
Que nous disent les personnes âgées atteintes par la maladie d’Alzheimer quand elles ne cessent de répéter « je veux rentrer chez moi » ou « je veux rester chez moi » ?
Selon Céline Le Bivic, psychologue clinicienne, à l’hôpital Emile-Roux, les sujets âgés atteints de la maladie d’Alzheimer présentent une angoisse similaire aux personnes sans domicile.
Perdre son chez-soi c’est se perdre soi. Il ne s’agit pas d’une peur d’un déménagement mais d’une rupture, d’une perte des racines.
C’est la perte du chez soi, du lien entre soi et les autres, du dedans et du dehors.
Nous nous sommes interrogés sur ce qui constitue la notion de chez soi afin de réfléchir à des pistes concrètes puvant agir sur la qualité de vie en institution.
Un « chez soi » c’est un espace…
- Que l’on maîtrise. On choisit l’agencement des meubles, la température, la luminosité…
- Où l’on fait ce qu’ on veut ! C’est notre territoire !
Il faut donc veiller à rendre possible une liberté d’action des personnes dans le lieu où elles se considèrent chez elles. - Où on crée sa propre ambiance …Les choix décoratifs parlent de la personne, de ses goûts.
- Où on n’attend pas ! On ne fait pas la queue.
- On n’est pas dépendant des autres.
- On regarde la télévision quand on veut. Quand on a un petit creux, on peut aller se servir dans son frigo.
- Où il y a des objets chargés de mémoire : des collections, des objets qu’on lie à des moments spécifiques, des impressions lointaines…
- Chez soi, on peut recevoir… et même servir du café et des petits biscuits !
- On conserve son intimité, on est à l’aise. Il n’y a pas de regard intrusif. Les visiteurs frappent avant d’entrer.
L’évolution de la maladie pourra nécessiter un accueil en maison de retraite. Hop’Toys accompagne les familles en leur permettant de recréer, pour la personne malade, un « chez soi » en institution et de maintenir le lien avec ses proches, à l’aide de supports visuels. Il pourra s’agir, selon le stade de la maladie, d’outils de communication alternative,
mais aussi de livres et de cahiers de communication.
Ces supports à la fois visuels et sonores permettent de proposer une trace concrète des souvenirs de la personne malade Alzheimer. Faciles à utiliser,
ils peuvent être enrichis régulièrement par tous les proches pour préserver le lien familial, même à un stade avancé de la maladie.